Dans un contexte de crises climatiques et de conflits géopolitiques, Green Ghost décrypte la convergence croissante entre criminalité environnementale et trafic de drogue, notamment en Amazonie. À partir d'une analyse de TalkingDrugs, cet article met en lumière le phénomène du narcogarimpo – l’alliance toxique entre orpaillage illégal et narcotrafic – ainsi que l’exploitation des ressources naturelles par des réseaux transnationaux. À travers des exemples concrets et une approche d’intelligence criminelle environnementale, Green Ghost appelle à intégrer la criminalité verte dans les stratégies globales de sécurité, de renseignement et de coopération internationale.

Après une enquête de plusieurs semaines menée par la Section de recherches (S.R.) de Cayenne, en Guyane, quatre individus, trois Brésiliens et un Français, ont été interpellés dans le cadre d’une opération judiciaire d’ampleur. Plus de dix tonnes de matériel logistique et 3 700 litres d’essence ont été saisis.

Depuis plusieurs années, le peuple Yanomami, l'un des plus grands groupes indigènes d'Amazonie brésilienne, subit les conséquences dramatiques de l'orpaillage illégal sur ses terres. Cette activité, qui défigure la forêt amazonienne, empoisonne les rivières au mercure et expose les communautés à des maladies et à la violence, est désormais infiltrée par des réseaux criminels organisés, notamment le Premier Commandement de la Capitale (PCC). En anglais, on les surnomme les “narco-minners”.